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Témoignages

 Témoignage d'une Entrevoix québécoise...

 

Le chant, comme un chemin intérieur

 

Lien : https://shaktimusique.org/2017/05/17/le-chant-comme-un-chemin-interieur/

Par shaktimusique le 17 mai 2017

Photo Gilles Luneau

Il y a quelques années, le nom d’une certaine Marie-Hélène Martin a commencé à surgir ici et là au cours de conversations entre amies. Il était question de chant, d’expérience intuitive et transformatrice, de présence. Curieusement, plus on me parlait de cette énigmatique personne, plus mes impressions devenaient diverses et… déroutantes.

J’ai tout de même fini par comprendre qu’elle donnait occasionnellement des ateliers de chant dans l’Outaouais; qu’elle réunissait chaque été, à titre de chef de chœur, une quarantaine de personnes pour parcourir une région ou l’autre de la France, son pays d’origine, et y offrir des concerts – improvisés ou relativement prévus –; que ce projet annuel s’appelait l’Itinérance et qu’il gravitait autour d’un ensemble vocal à géométrie variable baptisé Entrevoix.

Après m’être fait dire une bonne dizaine de fois que, sans l’ombre d’un doute, j’aimerais son approche toute particulière du chant, j’ai décidé de mettre à contribution ma modeste capacité d’ouverture face à l’inconnu.

Et oui, je peux vous dire que, lors d’un atelier avec Marie-Hélène, une certaine dose de souplesse et d’audace est nécessaire pour construire, jouer, rythmer, danser et improviser le chant, presque toujours sans partition. La beauté – ou plutôt l’une des beautés – de la chose est que, du coup, on découvre en soi des ressources insoupçonnables.

Photo Rémi Lemieux

Au début, quand on se fait dire « Allez, laisse de côté ta partition! Tu connais déjà ce chant. », on n’en croit pas ses oreilles, et pourtant… c’est bel et bien vrai: on mémorise beaucoup plus et beaucoup plus rapidement qu’on ne veut bien le croire. Et le fait d’apprendre « physiquement », par exemple en scandant le rythme d’une chanson au moyen d’une série de pas exécutée en cercle, comme une danse, est l’une des clés de cet apprentissage.

On nous invite à sortir du domaine confiné du mental, à élargir notre champ d’action et à laisser s’y déployer notre voix. Pour ce faire, Marie-Hélène nous enjoint sans relâche de ne pas succomber aux diktats de notre « ratoureux » – autrement dit, ce qui est bavard, superficiel, étriqué et dépréciateur en nous. Un vrai projet de vie, en somme.

Pour moi, chanter avec Marie, c’est une expérience de lâcher-prise et de présence, présence à soi et aux autres, à la voix du chant commun. Faire taire notre petite voix intérieure, ce « ratoureux »;-) …. pas toujours évident, mais, quand on y arrive, tellement exaltant!

Louise A.

La démarche de Marie-Hélène en est une qui nous oblige, non seulement à repenser notre manière de voir le chant, mais aussi à nous repenser nous-mêmes; c’est une démarche qui nous fait grandir avec, par et dans le chant.

Marité

L’accent est mis non pas sur la technique, mais sur la présence et le désir d’en apprendre un peu plus sur soi-même. Lors de la dernière Itinérance, qui, exceptionnellement, avait lieu au Québec, nous avons donné un concert à Montebello. Comme d’habitude, environ quinze minutes avant la représentation, les choristes sont entrés dans le silence et l’immobilité. C’est donc une église parsemée de statues vivantes que le public, franchement étonné, a trouvé à son arrivée.

 

Pour écouter le chant Kaipaava :

 

Lecteur audio        https://shaktimusique.files.wordpress.com/2017/05/kaipaava-tutti.mp3

 

Au centre résonne le chant de nos silences,
l’étincelle de vos regards,
la musique de nos pas,
la danse de vos voix.

Évoluer sur le Fil du chant avec Marie-Hélène module bien plus que la voix;
entraîne sur la voie de la résonance,
dans mon ventre, tout au creux de mon antre,
résonne encore et encore l’appel à l’accord.

Lucie L.

Entrevoix, le groupe d’appartenance de Marie-Hélène, se produit régulièrement en France. Il est en quelque sorte l’élément stable de cette aventure. Chaque été, Entrevoix accueille de nouveaux venus, dont un bon nombre viennent du Québec, pour prendre le chemin de l’Itinérance : villes, villages, églises, chapelles, publics de toutes sortes… Une immersion dans l’imprévu et la découverte qui, de toute évidence, laisse une trace indélébile.

Je rapporte dans mes bagages, dans mon cœur,
cette goutte qui créé mon son, nos vibrations,
et y laisse des vagues
de voix, de joie, de bonheur.

Mathieu J.

3 réponses :

  1. Andrée Tremblay :

J’ai eu la chance de voir le groupe composé de gens de France et de membres de la chorale Nomade à l’église de Montebello. Beauté, magie, connexion à l’âme. Marie-Hélène dégage une aura, un charisme, une présence extraordinaires. Et l’harmonie des corps et des voix qu’elle arrive à créer en si peu de temps avec les choristes est fascinante. Andrée Tremblay

 

  1. Pierre Guérin :

Je viens de me laisser bercer l’intérieur par le chant Kaipaava. La force de la délicatesse. Merci Mireille!

 

  1. Mathieu Joly :

Merci Mireille de ces beaux souvenirs! Chanter avec Marie-Hélène est en effet un très beau défi.
Puissions-nous encore faire bien de la belle musique — et apprendre !! avec elle.

 

 

Témoignages de quelques spectateurs...

 

- Après le concert du 24 juin 2017 à Paris

Voilà une petite réflexion sur le concert donné à la chapelle St Bernard de Montparnasse. le samedi 24 juin 2017.

J'ai été très étonnée au moment du démarrage : 

Alors qu'un brouhaha remplissait la chapelle, les choristes étaient disséminés çà et là et quelques-unes sur le podium. Immobiles telles une statue, celles-ci ont peu à peu réalisé des mouvements gracieux avec le regard intériorisé dans une lenteur et une concentration profondes. 

Telle une onde bienfaisante, progressivement le bruit s'est éteint et un silence d'une grande qualité a gagné toute l'assemblée. Nous étions dans les meilleures conditions pour participer à l'audition de la chorale de Marie Hélène MARTIN.

J'ajouterai le caractère très "famille", la participation joyeuse et active de l'assemblée qui a pour effet de se sentir comme faisant partie de votre chorale.

Thérèse 

 

- Suite aux concerts donnés lors de l'itinérance a capella au Québec, en septembre 2016

 

  • Concert à Chatham-Brownsburg, 22 septembre 2016

 

Une belle découverte enrichissante, pleine d'émotions

J'ai eu l'immense plaisir d'entendre l'ensemble vocal ENTREVOIX composé de Français et de Québécois, dirigé par la chef de chœur Marie-Hélène Martin, lors de la dernière représentation de leur itinérance a capella 2016 au Québec, le 22 septembre dernier.

La soirée s'est tenue au centre Boldairpur à Chatham-Brownsburgh dans les Basses-Laurentides. Quand je suis arrivée dans la salle les choristes étaient déjà présents, tout en silence, debout ici et là, se déplaçant par moment, lentement …

La chef de chœur est arrivée en récitant le très beau poème de Julos Beaucarne -Le chanteur du silence-. A suivi un riche répertoire à cheval sur le temps, les continents et les cultures composé de chants médiévaux, québécois, péruvien, finlandais, coréen, amérindien, de blues américain et certains dans la langue imaginaire dogorienne d'Étienne Perruchon.

Mme Martin s'amuse autant que les choristes, cela a pour effet de détendre l'atmosphère et une ambiance pleine de joie s'installe. Mais cela se déroule tout en maîtrise, dirigé par une main de maître. On sent bien que chaque choriste a une attention soutenue envers la chef de chœur. Il y a une belle complicité entre eux. Et c'est un ouvrage ciselé qui est offert avec grande générosité au public tant pour les solos plein d'émotions que pour les chœurs magnifiques.

Et le silence...le silence est un élément cardinal du répertoire. La chef de chœur a su insérer ces moments profonds et puissants à la fin des chants. Quand elle lève doucement la main, dans un geste signifiant que l'on finit tout en douceur la dernière note, et qu'elle laisse cette main levée...immobile...dans l'infini...on n’entend plus que le silence qui dure...un instant quasi éternel ...un recueillement s'installe.

Et pour clore la soirée, le public est généreusement invité à prendre part au chœur et à chanter le refrain d'une berceuse cosaque. Ce fut un très beau cadeau.

L'un des choristes me disait tout récemment que son expérience a été de faire partie de la voie d'un monde meilleur par la voix, un chœur tous en cœur pour un monde meilleur.

J'ai été conquise par ce bel ensemble. D'ailleurs plusieurs jours sont passés depuis la représentation et je suis encore remplie de ces chants et de ces beaux silences. Merci à tous les choristes et son chef de chœur pour cette belle expérience qui m'habite encore.

Jo-Anne Arsenault - Brossard

 

  • Répétition publique à Saint-Roch-des-Aulnaies 17 septembre et concert à Sainte-Louise-des-Aulnaies 18 septembre 2016

 

-  Ce fut un spectacle unique...magique, plein de silence, de quiétude et d'harmonie, de joie et de bonheur. Difficile à décrire autant de sensations…

 J'ai d'abord assisté à une pratique en l'église de St-Roch-des-Aulnaies,et j'y ai découvert un groupe vocal hors du commun.

Des québécois et des français mais aussi des gens de la place, en fait tous ceux qui veulent chanter sont les bienvenus dans cette chorale qui est dirigée de main de maître par Marie-Hélène Martin. Comme elle le dit avec le sourire : '' C'est un groupe à géométrie variable pour tous ceux qui s'alimente du plaisir de chanter.'' Elle explique avec passion comment faire sortir les sons de tout notre être pour devenir des harmonies.

 Et le spectacle, quelle agréable surprise !

Nous sommes accueillis en l'église de Sainte-Louise-des Aulnaies par les choristes tout de blanc vêtus, ils sont tous placés dans différentes positions partout dans l'église et c'est dans un silence apaisant que chacun des spectateurs choisit sa place. On se sent déjà privilégié d'être là.

Le groupe se place et nous voilà partis pour un tour du monde avec des chants de toutes origines : latin, français, anglais, coréen, africain, finlandais. Marie choisit…et elle nous fait vibrer.

 Et que dire de Marie, lorsqu'elle dirige les voix on a l'impression qu'elle nous danse un ballet moderne. Elle vibre de tout son corps au son des harmonies.

 Si vous entendez parler d'Entrevoix, n'hésitez pas, courez, vous vivrez une expérience inoubliable.

Merci de m'avoir fait vibrer.

Lilyanne St-Hilaire

 

-   Nous espérons que vous avez fait un bon retour et que vous avez gardé la joie de votre passage dans vos cœurs! 

  Pour les gens de Sainte-Louise et Saint-Roch, cela a été une expérience enrichissante de par la justesse et la qualité de vos voix, la paix et la quiétude que celles-ci transportaient. L’accueil “statuaire” que vous nous avez réservé a fait surgir le respect du silence dans l’assistance de façon inouïe et impressionnante ! Tout au long du spectacle, nous avons pu ressentir la richesse de cœurs et de chœurs.

Bonne continuité et bon partage !

Paulette et Alain Michaud

Sainte-Louise

 

  • Concert à Ste-Louise

-  Tout simplement Bravo pour votre prestation, nous avons adoré et vous méritez d'être connus.

Tout simplement, merci. 

Claudine Petit

 

- Je crois que les gens de Ste-Louise garderont longtemps un formidable souvenir de votre passage. J'en entends encore parler. Des personnes présentes le dimanche du concert m'en parlent, en me croisant à l'épicerie... :-) ou à la Caisse...

Voici également cette lettre qui vient de me parvenir dans laquelle les membres de la Fabrique nous remercient. (voir ci-dessous)

Merci. Bonne suite des choses, au plaisir d'une autre rencontre !

Gisèle Desroches

*****

 

- Suite au concert donné à l'église Sainte Radegonde de Talmont-sur-Gironde le 14 juillet 2016

(dans le cadre de l'Itinérance a Capella d'Entrevoix en Charente-Maritime)

Pour Entrevoix !

A notre entrée dans l’église de Talmont sur Gironde, une belle soirée de juillet, des personnages figés en posture de bienvenue semblaient indiquer un événement hors du commun. « A capella » disait le programme. Un chœur donc, « Comme à la chapelle (Sixtine) » excusez du peu ! Nous étions attentifs, et déjà curieux de la présence de petits enfants au milieu des acteurs. Les statues prennent vie et se placent, les enfants au premier rang. Le maitre de chœur –dont nous ne savions pas encore qu’il s’appelait Marie-Hélène- fait un signe. A l’instant des premiers sons du chant sacré, au moment de l’exactitude du premier silence entre les phrases, nous avons compris que nous étions conquis. Rarement dans cette église, habituée à d’autres concerts mais si difficile à bien « chanter », nous avons senti une telle connivence entre les officiants entre eux se propager aux auditeurs, au point que ces derniers fassent corps, fassent cœur avec les exécutants. La qualité exceptionnelle de cet ensemble passe par la transmission généreuse entre le chef et le groupe, l’élégance des gestes, la vérité des regards, l’échange des sourires, le sérieux des maintiens. Du beau travail.

Le fait de connaître la genèse de l’équipe « à géométrie variable », la communauté des recherches, le mélange des générations, la solidarité quotidienne de ces chanteurs bénévoles, n’ajoute rien à la grande qualité musicale de l’exécution, sinon qu’il la transcende afin de la porter au plus haut d’une expérience de vie. Le geste de la création artistique devient alors exemplaire, au profit du plus grand nombre.

Bernard Mounier

Auteur- réalisateur de télévision

Ancien directeur des Maisons de la Culture du Havre et de La Rochelle